Le voleur d'enfant

Mercredi, un enfant de la classe de ma mini-belle-soeur de 7 ans a voulu rentrer tout seul chez lui et s'est perdu.

(Mais ne vous en faites pas, il a été retrouvé)

Ma mini-belle-soeur m'a déclaré :

"J'espère qu'on ne l'a pas volé. Ils font ça des fois les voleurs ici, ils volent les enfants."

Malgré la situation, j'ai trouvé ça trop mignon :)

Marcha de las putas a la tica

Le premier août, lors d'une cérémonie religieuse, un évêque a appelé les femmes à s'habiller "avec pudeur" car, selon lui, une femme habillée légèrement n'est qu'un objet érotique. En gros, sortez vos habits de nonne si vous ne voulez pas vous faire violer.

Ces déclarations ont provoqué une vague de colère dans le pays, et une manifestation s'est organisée sur le modèle de la "Slut Walk" qui a eu lieu le 3 avril à Toronto. Il n'a pas fallu me le dire deux fois, surtout si l'on considère qu'ici la société est dominée par le machisme et par l'église, et que la plupart des femmes baissent la tête et obéissent, ou pire, trouvent ça normal.

Ce qui est intéressant, c'est qu'ici, le combat féministe et le combat pour la laïcité sont étroitement liés. Les slogans scandés par la foule s'alternaient : "NO es NO, te dije que NO, qué parte no entendiste, ¿la N o la O?" (Non c'est non, qu'est-ce que t'as pas compris, le N ou le O ?) ; "¡Estado laico!" (État laïc !) ; etc.

La manifestation s'était d'ailleurs organisée dans le Parque Central, en face de la cathédrale de San José. Et la seule réponse des religieux a été de... sonner les cloches (au moins six fois entre dix heures et midi !).

"J'ai un VAGIN et des SEINS, et j'ai aussi des DROITS : NON c'est NON"

La cathédrale

"Ceci est une femme" "Ça, c'est une chienne"

"Ne vois pas des "PUTES" là où il y a des femmes LIBRES"

Beaucoup d'hommes soutenaient la manif'

"Monseigneur, est-ce que les petites filles provoquent l'abus sexuel ?"

Playa

Pour son anniversaire, j'ai offert à mon chayote un petit week-end en amoureux au bord de l'océan Pacifique. La plage s'appelle Conchal (concha = coquillage), parce qu'en de nombreux endroits ce sont de gros morceaux de coquillages qui forment le "sable".

Voilà quelques photos juste pour vous :

On s'installe

Lorsque je suis arrivée, notre chambre n'était pas à proprement parler meublée. Bon, mon chéri en avait déjà construit les murs, ce qui est tout de même essentiel, y avait installé une télé (ce qui est déjà moins essentiel) sur un meuble un peu bancal, et une chaîne hi-fi (ce qui est encore moins essentiel) sur une petite table. Quelque chose pour ranger les habits ? Que nenni !

Mais la première tâche a été de peindre, car les murs fraîchement dressés laissaient des trainées blanches à quiconque allait s'y frotter.

Bon, la peinture était de très mauvaise qualité, et il nous a fallu passer quatre couches pour que ça ressemble à quelque chose, mais on s'en est sorti. En prime, on a tous en souvenir un habit taché, parce que faire quelque chose dans la cuisine (le couloir de gauche) sans toucher la peinture fraîche relevait presque de l'impossible,

J'ai ensuite ajouté ma petite touche suisse et mauricienne, pour avoir les gens que j'aime un peu avec moi :

Puis, après deux semaines de désordre et d'habits qui trainent dans tous les coins, mon chéri s'est enfin décidé à construire un meuble de rangement, avec l'aide de son frère et de son beau-frère.

Bref, notre chambre est devenue trop top :)